Boulogne-sur-Mer: d'anciens élèves d'Haffreingue dénoncent des violences psychologiques, physiques et sexuelles

Boulogne-sur-Mer: d'anciens élèves d'Haffreingue dénoncent des violences psychologiques, physiques et sexuelles
L'établissement privé Haffreingue, à Boulogne-sur-Mer - Radio 6
Jérôme Noël 17:38 - 29 avril 2025

À Boulogne-sur-Mer, d'anciens élèves de l'établissement privé Haffreingue-Chanlaire dénoncent des violences subies entre les années 70 à 90, dans la lignée des révélations autour de l’affaire Bétharram.

Tout est parti d’un message posté sur un groupe Facebook d’anciens élèves. Un internaute y interrogeait ouvertement l’institution : "Quand donc l'institution Haffreingue entamera-t-elle à son tour le travail d'oser reconnaître les agissements de certains professeurs ?"

Sous ce post, des dizaines de témoignages d’anciens collégiens et lycéens ont afflué. Tous racontent des faits vécus ou observés: des violences physiques, des humiliations psychologiques et, dans certains cas, des comportements à caractère sexuel.

Parmi ces récits, celui d’un ancien élève décrit une atmosphère pesante: "J’ai été témoin d’un prof de maths qui a giflé plusieurs fois un élève parce que ses devoirs n’étaient pas signés. J’ai moi-même subi une humiliation psychologique, raconte Quentin (prénom d'emprunt).

L'homme se souvient aussi "d’un abbé qui donnait des fessées aux élèves dans les couloirs".

D'autres élèves, joints par Radio 6, évoquent "des caresses et des bisous" non consentis.

"Ça date quand même des années 80. On était quand même à une époque où quand on se faisait disputer par un enseignant, il valait mieux pas le répéter aux parents, souligne Quentin. Quant à savoir si c'était répréhensible, quand on a onze ou douze ans, on sait pas trop. On a plutôt tendance à laisser faire, par honte ou par peur, je ne sais pas".

Contactée par Radio 6, la direction de l’établissement Haffreingue n’a pour l’instant pas répondu à nos sollicitations.

Retrouvez dans nos éditions de ce mercredi matin le témoignage d'un autre élève, victime "de caresses appuyées" dans un bureau fermé à clé.

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