Passes d’armes musclées sur le Varan de voyage au conseil municipal de Calais
Cette dernière séance de l’année aura duré cinq heures, entre 17h00 et 22h00, dont une heure et demie uniquement consacrée au Varan de voyage attendu au printemps 2025 dans la cité des Six Bourgeois.
Après une présentation du projet par François Delarozière, le directeur de la Compagnie La Machine et créateur du Dragon de Calais, les élus ont débattu âprement sur cette première délibération consacrée à l’animal qui mesurera 5,80m de haut, 14,80m de long et 2,5m de large. Il pèsera 22 tonnes, pourra transporter 25 personnes sur son dos avec un accès PMR et évoluera jusqu’à 6km/h).
L’opposition a dénoncé son coût (2 936 100 € TTC pour son acquisition, 1 264 504,53 € TTC pour le spectacle inaugural et 48 176,51 € TTC pour les droits d'auteur) et questionné son utilité. La gauche et le Rassemblement national ont voté contre, mais la délibération a évidemment été adoptée par la majorité.
Pour l’élu Rassemblement National Marc de Fleurian, il y avait bien d’autres priorités que le Varan.
Pour Nicolas Vernalde, conseiller municipal d’opposition du groupe Respirer Calais, plutôt que de se préoccuper de tourisme avec le varan, il vaudrait mieux « rééquilibrer les projets avec l’industrie ».
Jean-Pierre Moussally, conseiller municipal d’opposition du groupe Respirer Calais doute des retombées économiques de ce varan.
Jean-Philippe Lannoy, conseiller municipal d’opposition du groupe Respirer Calais, a réclamé un référendum sur le sujet. Il ne trouve aucun intérêt à ce Varan, plus petit et moins intéressant que le Dragon.
L’animal se veut une offre complémentaire au Dragon. Pascal Pestre, adjoint à l’attractivité à la ville de Calais.
Pascal Pestre qui nous confirme que le Varan déambulera bien dans tous les quartiers de la ville.
Des propos recueillis au micro RADIO 6 de Priscilla Vandeville.
Le varan arrivera à l’automne 2025, soit six ans après le Dragon. Il s’agit de la deuxième étape du projet urbain et artistique des Machines de Calais. Trois jours de spectacle inaugural.
Le prix du voyage en varan devrait être le même que pour celui du Dragon. Pascal Pestre, l’adjoint à l’attractivité a souligné que 40 000 tickets avaient été vendus depuis l’arrivée du Dragon et que le pourcentage de panne était tombé à 1%.
Selon l’étude menée par la chambre de commerce et d’industrie des Hauts-de- France, le Dragon de Calais génère 15 millions d’euros de retombées par an.