Berck sur mer : 57 migrants dans une embarcation, 15 refusent les secours et continuent leur traversée !

Berck sur mer : 57 migrants dans une embarcation, 15 refusent les secours et continuent leur traversée !
Des ssecours ont été mobilisés sur une opération de sauvetage de migrants au large de Berck sur mer samedi matin. - crédit : Préfecture maritime de la Manche et Mer du Nord.
Simon SOUDAIN et Sébastien Foissel. 09:54 - 07 septembre 2024

A Berck sur mer, une opération de sauvetage de migrants s'est déroulée samedi matin au niveau de l’Esplanade Parmentier. Des moyens en mer et à terre ont été déployés pour venir au secours d'une embarcation de 57 migrants. 1 personne inconsciente a été repêchée et remise aux secours à terre. Au large, sur l'embarcation, 15 migrants ont souhaité rester à bord pour continuer leur traversée.

Selon la préfecture maritime de la Manche et Mer du Nord : 

Samedi 07 septembre 2024, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez est informé qu’une embarcation de migrants a pris la mer au large de Berck (62)

La patrouilleur des Douanes Jacques Oudart Fourmentin (JOF) est engagé par le CROSS pour relocaliser l'embarcation et vérifier la situation sur zone.

Dans le même temps, un migrant à bord de l’embarcation signale au CROSS qu’une personne est tombée à l’eau précédemment.

Le CROSS engage le semi-rigide de la station SNSM de Berck SNS 709 Jean Baptiste Fournier et l’hélicoptère Dauphin de la Marine nationale basé au Touquet (62) pour recherche et sauvetage.
Une fois sur zone la SNS 709 relocalise et récupère la personne consciente à son bord. Elle est immédiatement déposée à terre et prise en charge par la structure mobile d'urgence et de réanimation (SMUR).

En parallèle, 57 personnes présentes à bord de l'embarcation demandent assistance au patrouilleur des Douanes.
Une quinzaine de personnes encore présentes à bord refusent l’assistance proposée par les moyens français et poursuivent leur route sous une surveillance adaptée. Compte tenu des risques encourus par les migrants en cas d'actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l'Etat (chute à la mer, choc thermique, trauma divers), le choix est fait de les laisser poursuivre leur route.

Une fois le sauvetage terminé, des personnes secourues informent l'équipage du JOF que deux personnes seraient tombées à la mer, afin de venir en aide à la première personne tombée à l’eau lors de la tentative de traversée.

L’embarcation du JOF et du bâtiment hydrographique Laplace présents sur zone, débutent alors des recherche. Le CROSS Gris-Nez engage simultanément l'hélicoptère Dauphin de la Marine nationale ainsi que l'hélicoptère gendarmerie de la section aérienne de gendarmerie d'Amiens (80) pour tenter de retrouver d’autres éventuelles personnes à la mer.

En parallèle, les patrouilles terrestres des pompiers et de la SNSM effectuent un trait de côte et ne détectent aucun naufragé.

Pendant les recherches, les deux autres personnes signalées comme potentiellement tombées à l’eau n'ont pas pu être relocalisées et récupérées par les moyens aéronautique et maritimes présents sur zone.

Le secteur ayant été intégralement investigué, le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord décide d'interrompre les recherches par moyens dirigés par le CROSS.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer (62).

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