Depuis 8 ans, la population de Harengs de Mer du Nord baisse malgré une gestion durable de sa pêche.
Les scientifiques de l'IFREMER s'alarment sur la baisse des volumes de Harengs observés en Mer du Nord. La mise en place d'une politique de gestion de la ressource en 2010 et 2013 a permis de maintenir un stock des géniteurs importants pour assurer la reproduction de l'espèce. Mais depuis 8 ans, la population des Harengs de la Mer du Nord baisse à nouveau dangereusement.
Les explications de Sébastien Foissel :
«Les scientifiques de l'IFREMER ont observé un décalage entre le moment de l'éclosion des larves et le boom planctonique.
Clairement : sur 100 000 œufs de harengs, un seul va survivre. Ce petit poisson lui-même doit pour grandir manger du plancton. Problème ce plancton ne « fleurit » plus au même moment. C'est l'une des hypothèses des scientifiques qui y associent sans pouvoir le démontrer un effet du changement climatique.
Dans son dernier bilan que vient de rendre l'IFREMER, 56% des volumes de poissons débarqués en France proviennent d'espèces durables.
Parmi les 10 espèces les plus débarqués, 7 sont en bon état. On trouve le merlu d'Atlantique, encore le hareng, et la coquille Saint Jacques, suivie des baudroies et de la raie Fleurie.
Prisés par les nordistes, la sole et le bar pêchés en Mer du Nord et en Manche-Est sont maintenant issus des stocks reconstituables. Un niveau qui appelle à la vigilance pour préserver la ressource. Le maquereau d'atlantique est lui sur-pêché. Le Lieu jaune est en danger. »