Pas de bennes à ordures ni de sacs poubelles pour les migrants à Calais ni dans le Calaisis

Jeudi soir, à l’issue du conseil communautaire de Grand Calais Terres et Mers, Louise Druelle du groupe d’opposition Respirer Calais a interrogé la majorité sur la question des déchets sur les camps d’exilés.

7,5 tonnes ont été récoltées par des habitants lors d’une opération de ramassage récemment. L’occasion pour l’élue de réclamer l’installation de bennes par l’agglomération et la distribution de sacs plastiques via La Vie Active, une association mandatée par l’Etat.

Non ! a répliqué la majorité par la voix de Philippe Mignonet, en charge du traitement et de la collecte des déchets à Grand Calais Terres et Mers.

Selon lui ces bennes seraient trop dangereuses vu ce qui s’est déjà déroulé par le passé.

Du temps de la jungle, des bennes avaient été utilisées pour créer des barrages sur la rocade. Un argument incompréhensible pour Louise Druelle.

Pour Philippe Mignonet, au-delà de l’aspect sécuritaire, c’est le problème du refus de tri qui se pose.

Pour Louise Druelle, la ville et l’agglomération doivent prendre leurs responsabilités.

Des propos recueillis au micro RADIO 6 de Priscilla Vandeville.

Pour l’agglomération, il appartient « aux migrants et aux associations de ramener les déchets aux points de collecte existants et de rejoindre les centres d’hébergement mis en place par l’Etat pour éviter de vivre dans des conditions indignes ».

L'artiste Luis Lujàn a réalisé une statue en déchets devant la gare de Calais-centre à l'issue du ramassage.