Les bracelets anti-rapprochement déployés dans le dunkerquois.
Le tribunal de Dunkerque met en place le bracelet anti-rapprochement pour les maris ou conjoints violents. Le nombre de procédures a fortement augmenté en 3 ans, passant de 467 procédures en 2018 à 676 en 2020.
Sébastien Foissel :
« Ce bracelet anti-rapprochement est une sorte de bracelet en plastique gris qui se fixe au niveau de la cheville du conjoint violent. Il est équipé d'un systême de géolocalisation. Le téléopérateur est alerté dès le franchissement du périmètre de sécurité par la personne qui porte ce bracelet eélectronique. Ce périmètre de sécurité est instauré par la justice. D'un rayon pouvant aller de 1 à 10 kms, il permet à la victime d'éviter de rencontrer son agresseur.
En cas de franchissement de cette zone de sécurité par l'agresseur, le téléopérateur peut déclencher plusieurs actions de protection : une injonction d’éloignement au porteur, un appel à la personne protégée pour qu'elle se mette à l’abri, un appel d’urgence aux forces de l’ordre pour une intervention sans délai.
La parole autour des violences conjugales se libère grâce aux différentes actions de prévention et de communication. Résultat au sein du ressort de Dunkerque, 676 procédures concernant des faits commis au sein de la cellule conjugale ont été traitées en 2020, contre 620 en 2019 et 467 en 2018.
Le bracelet électronique anti-rapprochement vient s'ajouter à la mise en place du téléphone grave danger (TGD) en 2017 et la création d'un stage de sensibilisation à destination des auteurs de violences conjugales en 2019.
En Espagne, là où a été mis au point ce bracelet anti-rapprochement, le nombre de féminicides a baissé de manière significative indique le parquet de Dunkerque. »