Une compensation de 10 000 euros votée par le conseil municipal de Calais pour le China Light Festival

Le dernier conseil municipal de l’année s’est tenu mardi soir à Calais. Pendant deux heures, les élus ont voté une soixantaine de délibérations qui pour la majorité n’ont pas fait débat si ce n’est celle sur la compensation financière accordée à la société qui gère le China Light.
Les précisions de Priscilla Vandeville :
Le 30 novembre dernier, en pleine crise des gilets jaunes et alors que le mouvement se durcit à Calais, les manifestants décident de rendre gratuit l’accès au China Light Festival installé dans le parc St-Pierre.
En tout 2498 adultes bénéficient de la gratuité, une opération qui se déroule dans le calme encadrée par les forces de l’ordre. Mais qui représente un vrai manque à gagner pour la société que la municipalité a choisi de compenser par le versement de 10 000 euros.
L’opposition dénonce le principe de verser des deniers publics à une entreprise privée, déplore aussi la privatisation du parc alors qu’il s’agit d’un parc public et le fait que les calaisiens n’ont pas les moyens de payer l’entrée surtout pour une famille.
La société a estimé son préjudice à 22 482 euros considérant que les personnes qui sont entrées ne reviendront pas d’ici la clôture. La ville considère au contraire que les personnes qui sont entrées ne seraient pas nécessairement venues avec une entrée payante. D’où la proposition d’une compensation forfaitaire de 10 000 euros à la société qui l’a acceptée. Un recours de la ville contre l’Etat sera exercé ultérieurement.
Cette exposition d’éléments lumineux qui s’inspire de la tradition chinoise des lanternes est ouverte au public de 18h à 21h30 depuis le 20 octobre.
On ignore actuellement la fréquentation de ce festival, les chiffres ne seront communiqués par la société qu’au mois de janvier après la clôture prévue le 6 janvier.