Eurotunnel : un pass numérique obligatoire pour le frêt dès le 1er janvier !
Avec le Brexit, le 1er janvier à 00h, un transporteur ne pourra plus prendre le tunnel sous la manche sans avoir donné à son chauffeur un « Eurotunnel Border pass.»
Le transporteur devra remplir une seule fois sur le site internet « eurotunnelfreight.com » tout un formulaire des marchandises qu’il va transporter, pour générer de 1 à 4 codes-barres, à destination des douanes, du contrôle sanitaire et du contrôle sécuritaire…
Sébastien Foissel :
« A Coquelles, ou Folkestone, en arrivant sur le site, les plaques des camions, tracteurs et remorques, sont lues par des caméras.
Le chauffeur se présente au Pit Stop. Ce péage peut contrôler 20 camions en même temps. Un agent d’Eurotunnel lui réclame les codes-barres. Deux solutions, il poursuit le cheminement jusqu’aux douanes qui peuvent ou non le contrôler avant d’embarquer sur les navettes. Ou le chauffeur n’a pas de codes-barres, il est immédiatement sorti du circuit et conduit à un accueil spécialisé.
Durant sa traversée, si les douanes françaises ou britanniques, détectent une anomalie dans les marchandises déclarées, le chauffeur reçoit sur son téléphone une invitation à suivre un fléchage orange qui le conduira aux contrôles SIVEP et Douaniers soit à Coquelles, soit à 15km de Folkestone sur le site de Sevington.
Dans les deux cas, les poids lourds ne seront pas escortés. Eurotunnel fait un double choix. D’abord celui du bon sens. Des marchandises non-dédouanées ne peuvent être vendues sans de lourdes conséquences judiciaires.
Puis ce transporteur perdrait immédiatement sa crédibilité et la confiance. Il serait systématiquement contrôlé lors de ses passages. Eurotunnel compte aujourd’hui environ 2300 clients.
Les britanniques viennent aussi de développer un « Kent access permit.» Un transporteur revenant de Londres ne pourra plus entrer dans le Kent sans avoir déclaré ses marchandises. Cela pour éviter un engorgement de l’autoroute M20.
Pour Eurotunnel, seuls les premiers jours du Brexit pourraient être difficile, le temps que tous les transporteurs intègrent les nouvelles démarches. »
Eurotunnel a investi 47 millions d’Euros depuis 4 ans dans le développement de ce système.
